Le Mag 14 Mars 2008
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Isabelle Boulay... En toute simplicité :: En toute simplicité: le site :: Isabelle dans la presse :: Sur Internet
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Le Mag 14 Mars 2008
Hello,
Un article :
'''''
Isabelle Boulay : « Je n’ai ni regrets, ni remords »
uinze ans de carrière déjà, six albums studio, Isabelle Boulay continue son petit bonhomme de chemin avec "Nos Lendemains", un album intimiste sur lequel elle a collaboré avec Benjamin Biolay, Jacques Veneruso, Julien Clerc et Maxime Leforestier, entre autres. De passage à Paris, la chanteuse québécoise nous a reçus pour parler de ce nouvel album.
imédias : Votre album “Nos lendemains”, en quelques mots, c’est…
Isabelle Boulay : C’est un album de variété chic, élégante, comme il y a une quarantaine d’années mais avec le son d’aujourd’hui. C’est un album dans lequel il y a beaucoup de féminité, de sensualité, qui est sur un ton un peu plus confidentiel.
C’est aussi un album qui semble très intimiste… Est-il plus facile de parler de soi sur les textes des autres ?
Je ne parle pas que de moi dans ce disque, et je ne prends pas toujours mon point de vue. Ce sont des chansons qui ont été très marquées par leurs auteurs et leurs compositeurs, qui sont eux-mêmes des interprètes pour la plupart, comme Benjamin Biolay. Je pense que le fait de travailler avec d’autres personnes, en tant qu’interprète, révèle des choses que je n’aurais probablement pas été capable d’exposer moi-même.
C’est votre sixième album studio …
Oui, peut-être plus… J’ai fait un album country au Québec en 2007, qui s’appelle « Retour à la source »…
Oui, je l’ai compté…
Alors vous devez avoir le bon chiffre ! (rires) Moi, je ne compte pas le nombre de disques que j’ai faits !
Donc vous ne sortirez jamais un album qui s’appelle « 9 » pour votre neuvième album ?
Je ne crois pas non, et je pense que ça a déjà été fait !
« Nos Lendemains » parle du regret, du temps qui passe. Est-ce que, après six albums, vous êtes à un point de votre vie où vous regardez en arrière, en vous disant que peut-être, vous auriez pu faire autrement… ?
Moi je trouve que c’est un album d’avenir, d’espérance… c’est pour ça qu’il s’appelle "Nos Lendemains" ! (rires)
Quand vous parlez d’« effacer le temps qui passe »… ?
Cette chanson-là s’appelle "L’amour d’un homme", c’est une chanson de renouveau amoureux. Forcément, quand on regarde derrière soi, on est la somme de toutes nos expériences. On en retient des choses, ou au contraire on n’en tire pas de leçon, chacun évolue à sa manière. Moi, ma vie passée, je l’ai acceptée et intégrée. Je n’ai ni regrets, ni remords. Ma vie, je l’ai vécue avec les capacités que j’avais, au moment où les épreuves se vivaient. J’ai l’impression d’avoir lavé mon passé, et quand on a ce sentiment-là, c’est la meilleure façon d’avancer.
Dans la chanson de Benjamin Biolay, vous chantez « puisque la vie va m’enlaidir, de quoi pourrais-je me ravir ». Vous parlez de la vieillesse ?
Pas forcément, c’est l’histoire de deux amants, à un moment précis. Cette chanson est très proche de ce qu’on peut ressentir après avoir consommé le désir et des sentiments qui sont un peu contrastés, un peu mélangés, de l’espèce de désespérance… c’est une chanson qui évoque un moment précis d’une relation. Moi, je n’ai vraiment pas peur de la vieillesse. Ce qui enlaidit dans la vie, c’est le malheur, la misère, la colère… Dans cette chanson, la personne se sent comme ça, mais ce n’est pas quelque chose qui va forcément durer.
Vous avez collaboré avec de nombreux auteurs/compositeurs pour cet album. Etes-vous allée les chercher avant l’enregistrement ou est-ce que ça s’est fait tout seul ?
Ce qui était clair pour moi, c’est que je voulais faire l’album avec Dominique Blanc-Francard à la réalisation. Après, la construction de l’album, c’est presque alchimique. Je fais appel à des gens, d’autres me proposent des titres, et il y en a qui me surprennent, comme Benjamin Biolay, qui a eu l’initiative de m’amener "Ne me dis pas qu’il faut sourire". Julien Clerc, je lui avais fait part de mon désir de travailler avec lui depuis longtemps… Ce sont des gens pour qui j’ai beaucoup d’admiration et de respect, et avec qui j’ai des affinités.
Pas trop dur de faire la sélection des titres ?
En fait, ce sont les chansons qui finissent par créer une unité, ce sont un peu elles qui font la loi. Il y avait une chanson à laquelle on tenait beaucoup, mais à la fin de la production, on s’est rendu compte qu’elle ne vivait pas bien avec les autres, alors on l’a enlevée. C’est difficile, mais c’est souvent comme ça que commencent mes albums, avec une chanson qui finalement ne se retrouve pas dessus. Pour moi, ce qui était clair, c’est que je voulais un album produit mais pas surproduit, un peu comme quand on est sur scène. D’ailleurs on a enregistré l’album un peu comme ça. Je chantais pendant que les musiciens jouaient.
Votre label, V2, a récemment été intégré à la major Universal dans le label Polydor. Est-ce que ce changement a influencé votre travail sur l’album ?
Avant, j’étais dans une maison de disques indépendante, il y avait beaucoup moins d’intervenants. Aujourd’hui, il y a plus de gens, mais je m’y sens comme en famille. C’est un peu une nouvelle façon de se faire soutenir. Et puis, je m’estime heureuse : tous les artistes n’ont pas la chance d’avoir un contrat quand des labels fusionnent !
Justement, il y a pas mal de fusions, de licenciements dans l’industrie musicale…
Oui, c’est quelque chose qui ne me surprend pas particulièrement, et je pense que ça va forcer les créateurs – dont je fais partie – à s’adapter. La scène restera toujours la scène, mais l’industrie du disque, c’est différent. Mais moi j’y crois au disque, je ne pense pas qu’il puisse disparaître, c’est inimaginable ! En tant que consommateur, j’achète des disques, j’ai besoin d’avoir l’objet. J’ai besoin d’un livret, d’ailleurs j’insiste pour avoir au moins 24 pages dans mon livret d’album, sinon j’aurais l’impression que mon disque est orphelin. J’ai peut-être une manière ancienne de consommer, et je ne suis pas très technologique… ! Mais j’ai assez confiance. C’est comme pour l’édition, je ne me vois pas lire un livre sur un écran d’ordinateur !
Vous chantez depuis 15 ans maintenant, mais si vous démarriez aujourd’hui…
Je pense que j’aurais du mal à m’adapter ! Je ne sais pas trop comment je réagirais, mais je peux vous dire que je suis ravie d’avoir commencé il y a 15 ans ! Par exemple, la Star Academy, je ne pense pas que j’y aurais réussi !''''''''
Un article :
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Isabelle Boulay : « Je n’ai ni regrets, ni remords »
uinze ans de carrière déjà, six albums studio, Isabelle Boulay continue son petit bonhomme de chemin avec "Nos Lendemains", un album intimiste sur lequel elle a collaboré avec Benjamin Biolay, Jacques Veneruso, Julien Clerc et Maxime Leforestier, entre autres. De passage à Paris, la chanteuse québécoise nous a reçus pour parler de ce nouvel album.
imédias : Votre album “Nos lendemains”, en quelques mots, c’est…
Isabelle Boulay : C’est un album de variété chic, élégante, comme il y a une quarantaine d’années mais avec le son d’aujourd’hui. C’est un album dans lequel il y a beaucoup de féminité, de sensualité, qui est sur un ton un peu plus confidentiel.
C’est aussi un album qui semble très intimiste… Est-il plus facile de parler de soi sur les textes des autres ?
Je ne parle pas que de moi dans ce disque, et je ne prends pas toujours mon point de vue. Ce sont des chansons qui ont été très marquées par leurs auteurs et leurs compositeurs, qui sont eux-mêmes des interprètes pour la plupart, comme Benjamin Biolay. Je pense que le fait de travailler avec d’autres personnes, en tant qu’interprète, révèle des choses que je n’aurais probablement pas été capable d’exposer moi-même.
C’est votre sixième album studio …
Oui, peut-être plus… J’ai fait un album country au Québec en 2007, qui s’appelle « Retour à la source »…
Oui, je l’ai compté…
Alors vous devez avoir le bon chiffre ! (rires) Moi, je ne compte pas le nombre de disques que j’ai faits !
Donc vous ne sortirez jamais un album qui s’appelle « 9 » pour votre neuvième album ?
Je ne crois pas non, et je pense que ça a déjà été fait !
« Nos Lendemains » parle du regret, du temps qui passe. Est-ce que, après six albums, vous êtes à un point de votre vie où vous regardez en arrière, en vous disant que peut-être, vous auriez pu faire autrement… ?
Moi je trouve que c’est un album d’avenir, d’espérance… c’est pour ça qu’il s’appelle "Nos Lendemains" ! (rires)
Quand vous parlez d’« effacer le temps qui passe »… ?
Cette chanson-là s’appelle "L’amour d’un homme", c’est une chanson de renouveau amoureux. Forcément, quand on regarde derrière soi, on est la somme de toutes nos expériences. On en retient des choses, ou au contraire on n’en tire pas de leçon, chacun évolue à sa manière. Moi, ma vie passée, je l’ai acceptée et intégrée. Je n’ai ni regrets, ni remords. Ma vie, je l’ai vécue avec les capacités que j’avais, au moment où les épreuves se vivaient. J’ai l’impression d’avoir lavé mon passé, et quand on a ce sentiment-là, c’est la meilleure façon d’avancer.
Dans la chanson de Benjamin Biolay, vous chantez « puisque la vie va m’enlaidir, de quoi pourrais-je me ravir ». Vous parlez de la vieillesse ?
Pas forcément, c’est l’histoire de deux amants, à un moment précis. Cette chanson est très proche de ce qu’on peut ressentir après avoir consommé le désir et des sentiments qui sont un peu contrastés, un peu mélangés, de l’espèce de désespérance… c’est une chanson qui évoque un moment précis d’une relation. Moi, je n’ai vraiment pas peur de la vieillesse. Ce qui enlaidit dans la vie, c’est le malheur, la misère, la colère… Dans cette chanson, la personne se sent comme ça, mais ce n’est pas quelque chose qui va forcément durer.
Vous avez collaboré avec de nombreux auteurs/compositeurs pour cet album. Etes-vous allée les chercher avant l’enregistrement ou est-ce que ça s’est fait tout seul ?
Ce qui était clair pour moi, c’est que je voulais faire l’album avec Dominique Blanc-Francard à la réalisation. Après, la construction de l’album, c’est presque alchimique. Je fais appel à des gens, d’autres me proposent des titres, et il y en a qui me surprennent, comme Benjamin Biolay, qui a eu l’initiative de m’amener "Ne me dis pas qu’il faut sourire". Julien Clerc, je lui avais fait part de mon désir de travailler avec lui depuis longtemps… Ce sont des gens pour qui j’ai beaucoup d’admiration et de respect, et avec qui j’ai des affinités.
Pas trop dur de faire la sélection des titres ?
En fait, ce sont les chansons qui finissent par créer une unité, ce sont un peu elles qui font la loi. Il y avait une chanson à laquelle on tenait beaucoup, mais à la fin de la production, on s’est rendu compte qu’elle ne vivait pas bien avec les autres, alors on l’a enlevée. C’est difficile, mais c’est souvent comme ça que commencent mes albums, avec une chanson qui finalement ne se retrouve pas dessus. Pour moi, ce qui était clair, c’est que je voulais un album produit mais pas surproduit, un peu comme quand on est sur scène. D’ailleurs on a enregistré l’album un peu comme ça. Je chantais pendant que les musiciens jouaient.
Votre label, V2, a récemment été intégré à la major Universal dans le label Polydor. Est-ce que ce changement a influencé votre travail sur l’album ?
Avant, j’étais dans une maison de disques indépendante, il y avait beaucoup moins d’intervenants. Aujourd’hui, il y a plus de gens, mais je m’y sens comme en famille. C’est un peu une nouvelle façon de se faire soutenir. Et puis, je m’estime heureuse : tous les artistes n’ont pas la chance d’avoir un contrat quand des labels fusionnent !
Justement, il y a pas mal de fusions, de licenciements dans l’industrie musicale…
Oui, c’est quelque chose qui ne me surprend pas particulièrement, et je pense que ça va forcer les créateurs – dont je fais partie – à s’adapter. La scène restera toujours la scène, mais l’industrie du disque, c’est différent. Mais moi j’y crois au disque, je ne pense pas qu’il puisse disparaître, c’est inimaginable ! En tant que consommateur, j’achète des disques, j’ai besoin d’avoir l’objet. J’ai besoin d’un livret, d’ailleurs j’insiste pour avoir au moins 24 pages dans mon livret d’album, sinon j’aurais l’impression que mon disque est orphelin. J’ai peut-être une manière ancienne de consommer, et je ne suis pas très technologique… ! Mais j’ai assez confiance. C’est comme pour l’édition, je ne me vois pas lire un livre sur un écran d’ordinateur !
Vous chantez depuis 15 ans maintenant, mais si vous démarriez aujourd’hui…
Je pense que j’aurais du mal à m’adapter ! Je ne sais pas trop comment je réagirais, mais je peux vous dire que je suis ravie d’avoir commencé il y a 15 ans ! Par exemple, la Star Academy, je ne pense pas que j’y aurais réussi !''''''''
samantha- Saministratrice
- Nombre de messages : 3612
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 20/04/2006
Re: Le Mag 14 Mars 2008
Bonjour,
Très intéressant je trouve. Ça change un peu des questions habituelles et répétitives du tourbillon de la promo. J'apprécie tout particulièrement lorsque Isabelle explique le contexte d'une chanson, comme ici, quand elle a répondu à la question : Dans la chanson de Benjamin Biolay, vous chantez « puisque la vie va m’enlaidir, de quoi pourrais-je me ravir ». Vous parlez de la vieillesse ? Merci Sam pour cet article !
Gege -xxxx-
Très intéressant je trouve. Ça change un peu des questions habituelles et répétitives du tourbillon de la promo. J'apprécie tout particulièrement lorsque Isabelle explique le contexte d'une chanson, comme ici, quand elle a répondu à la question : Dans la chanson de Benjamin Biolay, vous chantez « puisque la vie va m’enlaidir, de quoi pourrais-je me ravir ». Vous parlez de la vieillesse ? Merci Sam pour cet article !
Gege -xxxx-
Gege- Nombre de messages : 1103
Age : 43
Localisation : Montréal-Est (Québec)
Date d'inscription : 30/03/2007
Re: Le Mag 14 Mars 2008
Merci Sam encore un très bel article !
Monicka
Monicka
monicka- Nombre de messages : 562
Age : 70
Localisation : nantes
Date d'inscription : 28/10/2007
Re: Le Mag 14 Mars 2008
Je suis d'accord avec toi Gege ça change un peu des questions habituelles
Merci beaucoup Sam encore un bel article
Merci beaucoup Sam encore un bel article
Re: Le Mag 14 Mars 2008
Un article qui diffère un peu des autres, c'est pas plus mal que toujours les mêmes sortes de questions.
Merci!
Merci!
carinne- Nombre de messages : 912
Age : 42
Localisation : Colombier-Saugnieu (Lyon)
Date d'inscription : 10/08/2006
Re: Le Mag 14 Mars 2008
Merci Sam
laure- Nombre de messages : 1506
Age : 52
Localisation : Les Verrières SUISSE
Date d'inscription : 23/04/2006
Re: Le Mag 14 Mars 2008
merci sam
lara141181- Nombre de messages : 27
Localisation : 26
Date d'inscription : 20/02/2008
Isabelle Boulay... En toute simplicité :: En toute simplicité: le site :: Isabelle dans la presse :: Sur Internet
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