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Le journal des plages - 13 mars 2008

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Message  Sparadra Jeu 24 Avr 2008 - 17:35

http://www.lejournaldesplages.com/?q=isabelle+boulay

"L’amour est le plus grand des mystères"

ISABELLE BOULAY - Loin de l’artillerie lourde de ses consoeurs québécoises, Isabelle Boulay a toujours été hors catégorie. À part. Loin devant. Interview à son hôtel.

De la petite fille qui chantait debout sur un juke-box en Gaspésie pour divertir les clients du restaurant de ses parents à Starmania, en passant par la country, la variété et la chanson réaliste, sa carrière est un onctueux mélange de styles et d’émotions. Pour Nos lendemains, son nouvel opus en studio, la Gaspésienne a dompté sa puissance vocale pour nous offrir un beau bouquet de chansons d’auteurs canadiens et français, ciselées dans de la dentelle, servies par une voix plus céleste, aux interprétations plus en finesse, et dont la simplicité et l’épure des arrangements confèrent une intimité particulière. Un art de chanter qui évoque l’expressionnisme. Entre le Canada et la France, cette artiste sincère et humble n’a jamais dérogé de sa ligne directrice : trouver sa vérité profonde.

Vous ouvrez votre disque sur une chanson de rupture et l’invocation d’une femme toujours amoureuse malgré la fin évidente de son histoire. Drôle d’entrée en matière !
J’ai tenu à faire figurer cette chanson au début justement car elle sort du romantisme primaire. J’étais moi-même une romantique invétérée à vingt ans, et je n’aime plus aujourd’hui de la même manière. Je trouvais intéressante l’ambivalence du texte et de la musique. J’aimais l’idée de débuter ce disque par un peu de cynisme et d’espièglerie. Cette femme assume sa rupture. Elle en veut à l’homme qu’elle a aimé, mais esquive son chagrin et entrevoit le bout de la douleur.

Il y a un nouveau son très épuré et dépouillé dans ce disque. Provient-il de l’arrivée dans votre équipe du réalisateur Dominique Blanc-Francart ? Comment s’est déroulée votre collaboration ?
C’est un bel alchimiste. Cela faisait près de quinze ans que je voulais travailler avec Dominique Blanc-Francart, depuis que je l’avais repéré sur les albums Engelberg et Carcassonne de Stéphan Eicher. Je suis très attachée à la manière dont les disques se font, et j’ai toujours été attirée par les réalisations dépouillées. La première fois que je me suis rendue à son studio, j’avais amené une version que j’avais enregistrée de Coucouroucoucou Paloma et nous avons débuté le travail ainsi, en définissant une direction sonore.

Et, justement pour quelle raison avez-vous souhaité reprendre ce titre, initialement créé en 1968 par Nana Mouskouri, qui a quand même quarante ans ?
Ma mère m’a racontée qu’à l’âge de huit mois déjà, quand elle mettait les chansons de Nana Mouskouri, je me mettais à frémir. Des années plus tard, quand j’ai vu le film de Pedro Almodovar Parle avec elle et entendu la superbe version de Caetano Veloso, tout ce passé m’est revenu. La chanson m’est restée et est redevenue une manière pour moi d’aller parler à mes souvenirs. Avec Dominique Blanc-Francart, j’ai voulu retrouver dans cette chanson à la fois le chic, la classe et l’élégance de cette chanson.

Il y a également une chanson italienne, L’appuntamento. Pour quelle raison et avez-vous pensé à rechercher une adaptation française de ce standard italien immortalisé par Ornella Vanoni, ressuscité récemment dans la bande originale d’Ocean’s 12 ?
Avec L’appuntamento, nous voulions garder le charme italien un peu suranné et amener cette chanson dans la modernité. Nous avons essayé plusieurs adaptations et j’espère, un jour, recevoir de Roberto Carlos son approbation pour en livrer une version française.

Vous aimez l’Italie ?
Oui, avec la Corse. Ces peuples sont assez proches des Québécois. Les Corses vivent dans une sorte de vérité sauvage, complètement au coeur de la vie. En Italie, nos codes de vie se ressemblent. Je me sens proche de leur philosophie de vie, de la sensualité à l’italienne et de l’attrait du plaisir. J’aime la musicalité de la langue. Je me sens comme chez moi en Italie. Ils râlent toujours avec le sourire. J’y avais tourné dans un petit village près de Rome mon clip de la chanson Une autre vie.

Nos lendemains décline différentes manières d’aimer. L’amour, c’est votre sujet de prédilection ?
C’est la plus grande question que je me pose. L’amour est le plus grand des mystères.

Vous croyez à l’amour ou vous pensez que “les histoires d’amour finissent mal en général” ?
Dans les rapports très passionnels, les histoires un peu pathologiques et fusionnelles se terminent toujours dans le drame. Mais, quand un amour est arrivé à maturité et qu’il s’émousse, on peut avoir la sagesse de se dire que cette relation est arrivée à son terme et se quitter. On a du chagrin, bien sûr, mais je crois que les liens se transforment, après... D’une manière générale, cet album est un album de maturité amoureuse, il porte en lui la possibilité de s’ouvrir à une autre vie, à d’autres lendemains. Avec l’âge, on gère mieux le rapport à l’amour.

L’artiste Isabelle Boulay et la femme Isabelle sont-elles réconciliées ? Où en êtes-vous?
Là, j’y suis vraiment. Avant, il y avait une espèce de lutte autour de la place que prenait la chanteuse dans la vie de la femme. Là, j’ai vraiment intégré la chanteuse parce que j’ai bien compris que j’allais être une chanteuse toute ma vie et que je devais l’accepter. J’ai réconcilié les deux. Peu importe que je sois une amoureuse, une mère. Je serai aussi toujours une chanteuse.

Cette dichotomie entre la chanteuse et la femme se sentait dans vos albums d’ailleurs. On percevait les fêlures…
Il y avait plus de pesanteur dans ma façon de chanter. Je voulais davantage être dans le plaisir dans cet album. J’ai réussi à concilier les souhaits que j’avais avec mes accomplissements.

Comment vous est venue l’idée d’adapter Tomorrow in your eyes de Ron Sexsmith ?
J’ai fait entendre à Guillaume Vigneault, fils du chanteur Gilles Vigneault, quelques chansons de Ron Sexsmith. Retriever est mon album préféré de Ron et Tomorrow in your eyes est la chanson d’amour la plus belle qui soit. Elle est synonyme d’espace et de liberté. Quand Guillaume est arrivé à la maison, il voulait essayer de faire des chansons en français aussi belles que celle-là en anglais. Sans me le dire, il a commencé à travailler sur une adaptation. Il est revenu un matin avec les deux tiers de la chanson, et je l’ai aidé à la terminer.

Julien Clerc vous a composé Juste une étoile et Reviens, reviens, reviens sur cet album. Encore un rêve d’enfant réalisé ? Vous aviez déjà repris Le coeur volcan dans votre dernier spectacle et vous l’aviez invité sur la scène de vos derniers Olympia pour chanter en duo Les séparés…
Oui, car j’ai beaucoup écouté Julien Clerc et notamment Coeur de rocker qu’avait écrit Luc Plamondon. Je mesure ce privilège car ses musiques m’ont toujours accompagnée et se raccrochent à des souvenirs. Reviens, reviens, reviens est la première chanson que j’ai reçue de sa part.

Nos lendemains est aussi marqué par un changement de casquette, puisque Benjamin Biolay a laissé son habit de réalisateur pour celui d’auteur-compositeur. Qu’est-ce qui vous a séduite dans sa chanson Ne me dis pas qu’il faut sourire ?
Il m’a vraiment fait un beau cadeau ! Mais, il n’est pas le seul à avoir changé de rôle. Alain Lanty, par exemple, que j’avais croisé en tant que pianiste, se retrouve aussi compositeur. Quant à Benjamin et moi, nous étions en studio au même moment. Lui, travaillait sur Trash Yéyé et moi, je faisais des allers-retours entre Paris et Montréal pour construire mon disque. Un jour, Dominique m’a demandé si je voulais un titre de Benjamin. Il savait qu’il avait écrit une chanson spécialement pour moi et a joué l’intermédiaire. Lors de ma visite suivante, il m’a fait écouter Ne me dis pas qu’il faut sourire. Dès que je l’ai entendue, il était évident qu’elle serait sur mon album. Il y avait dans cette chanson une langueur presque érotique, que je n’aurais pas chantée si Benjamin n’y avait pas pensé pour moi.

Je ne m’effraie pas d’un futur obscur chantez-vous dans Nos lendemains. Cette confiance dans le futur, c’est votre état d’esprit actuel ?
Absolument. Si j’ai envie de quelque chose, je le fais et je ne me demande plus si c’est bon ou non pour ma carrière. Je me laisse davantage porter qu’avant car je me sens tout simplement plus libre.

Concernant la comédie, vous avez fait une apparition dans Le coeur a ses raisons, un feuilleton parodique où vous jouiez une hôtesse de l’air... Le cinéma vous tenterait-il ?
Je pensais que cela passerait inaperçu en France ! Je l’ai fait uniquement par amitié pour Marc Labrèche et beaucoup par plaisir. J’adore cet homme, il me fait rire. Nous avions déjà fait des sketches ensemble à l’occasion d’une émission spéciale. C’était l’occasion de partager de nouveau quelques éclats de rire. Je suis loin de me prétendre actrice. En revanche, j’aime l’autodérision.

Quelle va être la couleur de votre spectacle à l’Olympia ?
Je vais faire entrer mon public dans ma boîte à musique. Nous jouerons sept chansons du nouvel album, mais je reprendrai aussi des morceaux plus anciens comme Je t’oublierai, Je t’oublierai, Parle-moi ou Mieux qu’ici-bas. Il y aura aussi une partie country, notamment une chanson que chantait ma tante Adrienne : J’ai un amour qui ne veut pas mourir et les arrangements seront fidèles à cet album, sauf deux chansons assez rock. Je revisite même Déjeuner en paix !

Que vous inspire le chemin que vous avez parcouru jusqu’ici ?
Je suis heureuse d’être là et d’être entrée dans l’espace dans lequel je voulais être. Je n’ai pas échappé à mon destin. Je travaille avec des gens qui m’ont fait rêver et qui m’amènent plus loin que là où je suis déjà allée. C’est une des plus belles périodes de création de ma vie ! Je suis comblée. Je travaille fort mais je fais le métier que j’aime et surtout je le fais de la façon dont j’ai envie de le faire, et ça c’est un luxe incroyable.
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Sparadra

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Message  isy0906 Jeu 24 Avr 2008 - 18:16

Merci Sparadra
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Message  luly Jeu 24 Avr 2008 - 18:40

merci de nous faire partager cet article
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Message  nelly Ven 25 Avr 2008 - 12:02

merci beaucoup
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Message  olympia Ven 25 Avr 2008 - 14:38

Merci Sparadra
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