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L'Humanité 7 Mars 2008

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Message  tosca100 Jeu 1 Mai 2008 - 9:36

Un interview dans L'Humanité du 7 Mars 2008:


Isabelle Boulay « La façon qu’ont les hommes de parler de l’amour… »

chanson . L’artiste originaire du Québec Isabelle Boulay revient avec Nos lendemains. Un album sensible dédié au sentiment amoureux. Entretien.

Doit-on voir dans Nos lendemains une forme de promesse ? Isabelle Boulay. Cette chanson, qui donne son titre à l’album, est une adaptation d’un titre de Ron Sexsmith qui s’appelle Tomorrow in her Eyes. C’est une déclaration d’amour qui dit « je n’ai pas besoin d’une boule de cristal pour me dire que l’avenir va être beau, parce que j’ai vu demain dans ses yeux ». Cela va complètement avec l’esprit de l’album qui célèbre l’espérance, un album rempli de lucidité.
De quelles ambiances rêviez-vous ?
Isabelle Boulay. Je rêvais d’un album de variété élégante et chic. Je voulais le faire absolument avec Dominique Blanc-Francard. Je me disais que c’était la personne idéale pour comprendre ce désir-là, pour faire résonner cet album et lui donner un aspect classieux. En même temps, je voulais quelque chose de roots. On est allés dans la tradition de la musique, presque dans le folklore, dans la country, dans la musique sud-américaine.
Une chanson est souvent une alchimie miraculeuse entre une voix et des mots. Comment faites-vous pour être à ce point proche de l’auditeur ?
Isabelle Boulay. J’essaie de servir les chansons en espérant qu’elles trouvent une résonance. Je m’applique à trouver l’émotion juste. C’est la seule chose qui me préoccupe. Chanter parfaitement ne m’intéresse pas. C’est flatteur qu’on l’imagine, mais je ne me considère même pas comme une chanteuse à voix. Je me sens interprète avant tout. Je n’ai pas l’aisance vocale qu’ont des chanteuses à voix telles Céline Dion, Julie Zenatti, Chimène Badi ou Lara Fabian. Elles ont des voix immenses. Moi, ce qui m’intéresse, c’est l’émotion pure. Avec Blanc-Francard, on pensait au public en se disant qu’il fallait laisser suffisamment d’espace, des silences, du souffle pour que les gens puissent se lover dans les chansons et leur musicalité. C’est un album qui a un ton confidentiel. Lorsqu’on est dans la confidence, les gens tendent l’oreille d’une autre manière.
Parmi les auteurs, Jean-Louis Murat vous a écrit Dieu des amours. On ne s’attendait pas au mélange de vos deux univers ?
Isabelle Boulay. Je ne suis pas si éloignée de sa nature qu’on pourrait le croire. Jean-Louis Murat est quelqu’un dont je suis admirative. Je l’écoute beaucoup. Il a un peu la même manière de voir qu’avait mon père qui vivait à l’extérieur de tout, dans une forêt. Il avait une terre et c’était le grand luxe de sa vie. Il y a des gens qui ont besoin de ces conditions de vie pour résister, pour vivre, créer. Jean-Louis, je ne le connais pas, mais je pense que c’est un peu l’enfant terrible de la chanson française. Il vit un peu comme un ours. C’est quelqu’un qui dit des choses que probablement beaucoup de gens pensent et qu’ils n’ont pas le courage de dire. Benjamin Biolay et lui ont quelque chose de semblable, des gens très virils et féminins à la fois. Et moi, je suis une fille chez qui il y a beaucoup de virilité. Je suis probablement l’interface de Jean-Louis Murat !
On sent que vous aimez interpréter les chansons écrites par des hommes…
Isabelle Boulay. J’aime leur façon de parler de l’amour. Les hommes se commettent beaucoup plus qu’on ne le croit. Le chagrin d’amour des hommes est souvent très pudique. J’aime la pudeur dans la douleur. C’est différent de l’épanchement ou le fait de sombrer dans une exacerbation plus hystérique. Quand je travaille avec des femmes, ce sont souvent des personnalités chez qui la virilité est présente : Zazie, Laurence Jalbert, Louise Forestier, Francine Raymond. Ce sont sûrement des femmes qui ont beaucoup vécu avec les hommes, pas juste en amour, mais en amitié et puis dans le travail.
Être une femme dans un métier aussi masculin ?
Isabelle Boulay. Je trouve qu’on fait un métier d’homme. Je suis une interprète, mais je me sens plus comme un chanteur que comme une chanteuse (rires !). En dehors de ça, j’ai une vie féminine. Une vraie vie de femme que j’apprécie beaucoup. Mon métier m’amène dans ma virilité. Il m’a donné une colonne vertébrale que je n’aurais probablement pas eue autrement. Être dans un monde d’hommes, ça demande de faire sa place, de s’affirmer, se défendre, de prendre des responsabilités importantes. Curieusement, les femmes ont une force inouïe. Être sur les routes, ce n’est pas naturel, vu qu’une femme normalement, ça nourrit le foyer. Je fais un métier d’hommes dans la mesure où je suis toujours sur les routes, souvent en dehors de ma vie et de mon foyer.
Certains arrangements de l’album sont très country. Un style dont vous êtes familière ?
Isabelle Boulay. J’ai fait un album country, l’année dernière au Québec, qui s’appelle De retour à la source. J’ai été élevée à la fois dans la grande chanson française et québécoise et en même temps dans la musique country que je chantais quand j’étais enfant. C’est un genre noble, une musique qui va droit au coeur. Il n’y a pas de fioriture. C’est brut. J’adore cette musique qui est très proche de ma culture. J’ai grandi en Gaspésie, donc à la fois entre les États-Unis et la culture française. Cela vient sûrement de là. La country c’est la genèse de toutes les - musiques.
Entretien réalisé par Victor Hache
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Message  olympia Jeu 1 Mai 2008 - 13:03

Merci
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