Isabelle Boulay émouvante, merci Adrianne (14/06/2006)

Maudou Mer 14 Juin 2006 - 13:05

Voici un petit article concernant les francopholies de Montréal, merci à qui se reconnaitra Wink

14/06/2006 - 07h25
Les Francofolies
Isabelle Boulay émouvante, merci Adrianne
Philippe Rezzonico

La tante Adrianne était quelqu'un d'important dans la vie de la très jeune Isabelle Boulay. Elle la gardait quand elle avait un an et demi tout en faisant jouer de la musique country à satiété.

C'est cet héritage que présentait Boulay lors de ses cartes blanches country Complaintes et Ritournelles, lundi et hier au théâtre Maisonneuve. Isabelle Boulay en mode country aux FrancoFolies ? Dieu que ça lui va bien ! En fait, on avait l'impression que sa magnifique tessiture de voix et que son phrasé fluide étaient plus dans leur élément au sein de cette musique de terroir que dans bien des chansons pop qu'elle nous a offertes ces 15 dernières années.

Armée d'un groupe de musiciens (Rick Haworth, Christian Péloquin, Julie Lamontagne, etc.) que n'aurait pas renié un Neil Young, la petite Isabelle a chanté avec ferveur et passion des honky tonk comme L'hôtel et la boisson pour oublier, a fait swinguer la salle avec La Vie devant soi et revisité de façon exceptionnelle Rosie, version française de Francis Cabrel du classique de Jackson Browne. Que du bonbon.

En pleine cible

Plus à l'aise qu'une chanteuse dans son saloon - dont les portes ornaient les extrémités de la scène -, la petite Isabelle maintenant devenue grande s'est fait plaisir.

Duo sensible avec Paul Daraîche pour Un verre sur la table, collaboration émouvante avec Mara Tremblay durant À vous, une chanson de Dédé Fortin interprétée avec émotion par l'amie (Mara) et la fan (Isabelle) du leader des Colocs ; duo d'amants avec Dany Bédar (Reviens-moi) et trio mélodique digne de Peter, Paul and Mary avec Daraîche et Stephen Faulkner pour une fabuleuse version épurée de Mille après mille : Isabelle Boulay faisait mouche comme Calamity Jane.

Elle se faisait aussi spectatrice pour une livraison solo de Faulkner de sa chanson Le Météore (sublime), cédait toute la place pour le duo d'écorchés de Mara et Monsieur Mono (Éric Goulet) de L'amour fait mal (version française de Love Hurts) et choriste de Dany Bédar (Y a personne).

Un amour qui ne veut pas mourir

Mais c'est grâce à la tante Adrianne, qui écoutait jusqu'aux larmes J'ai un amour qui ne veut pas mourir, qu'Isabelle Boulay est tombée amoureuse de Renée Martel. Et la grande dame du country qui ne pensait plus chanter à cause de problèmes de santé est montée sur scène pour ce duo émouvant qui restera à jamais gravé dans nos mémoires. Le volume de l'ovation était à la hauteur du moment d'éternité. Yahoo !!!

«Merci à vous, a lancé Boulay à la foule en clôture, lundi. Vous avez participé à mon rêve de faire du country.»

Pourquoi s'arrêter là ? Maintenant, on ne veut rien de moins qu'un disque du même calibre que ce spectacle.